PEINTURES 2021

« Mes lieux de Rendez-vous » (2021)

Le processus du devenir de la peinture étant le plus important, je souhaite que mes tableaux récents, ‘’Mes lieux de rendez-vous’’, un de ces endroits aux saveurs de mélancolie silencieuse soient imprévisibles pour le regardeur, donc peut-être ainsi le résultat de la créolisation de la peinture :
– La créolisation régit l’imprévisible par rapport au métissage.
– La créolisation exige que les éléments hétérogènes mis en relation « s’intervalorisent »
– La créolisation suppose que les éléments culturels mis en présence doivent obligatoirement être « équivalents en valeur »
La créolisation de la peinture ne peut exister que sous la forme de résistance, elle est anti normalisation, standardisation. J’aime beaucoup cette dérive des
continents, ce mélange d’art abstrait et figuratif, qui réconcilie ces deux façons de voir le monde.
‘’La créolisation, c’est le métissage qui produit de l’imprévisible. Le métissage est mécanique et prévisible, la créolisation est imprévisible.’’ Edouard Glissant
La peinture nous devance, elle est toujours en avance sur nos décisions et nous sommes peintres pour prétendre essayer de la rejoindre.

Retournons donc à l’atelier, peindre mes ‘’lieux de rendez-vous ‘’ ce télescopage de temporalité entre une surface abstraite et cette image/paysage, comme un songe qui est aussi une manière de peindre contre l’indifférence du
monde qui nous entoure. Des lieux de rendez-vous comme des petites chromos qui n’engagent aucun enjeux picturaux et stylistiques.
Noyé ou confronté dans une abstraction libérée la présence d’un fragment de peinture de paysage a peut-être, un parfum de mystère ou une saveur de mélancolie silencieuse, mais c’est dans cette imagerie poétique, ce contraste, que je souhaite créer une atmosphère sans galanterie avec des jeux d’images et de sens, des confrontations improbables, comme des jeux de mots, des calembours afin de présenter un objet qui se moque d’une société dont il fait partie.

Il est juste de constater que j’ai toujours produit des peintures qui naissaient de l’acceptation des contraires.
Mais tous les mouvements artistiques ont su se caractériser par un réinvestissement en venant puiser, en fonction des enjeux politiques, dans l’histoire de l’art des styles du passé. Après avoir réalisé dans les années 2000-2015 des recherches dans un grand dépouillement, j’avais besoin d’une sorte d’intimité, d’un fragment qui capte le regard avec une fraîcheur qui peut étonner, une image dévoilée ou qui dévoile, découverte comme un instantané qui s’impose dans le contexte d’une autre histoire, celle de l’abstraction. Si la plus petite surface la peinture n’est que ce qu’elle représente, la plus grande surface qui semblait préalablement la couvrir, conserve son énigme, son pouvoir abstrait d’une image référence d’une culture. Dans les deux cas l’interprétation n’est pas possible et les deux surfaces réunies refusent la comparaison en s’unissant dans le souhait de ne faire qu’un seul tableau. L’enclave paysage de ces tableaux est à la fois comme un abri et l’onde de l’eau. L’abri revendique une douceur et une forme de constante paisibilité, il protège de l’extérieur, l’onde sur l’eau ne cite pas l’objet qui l’a fait naître, discrète elle gagne les bordures de nos rêves.
Mais comme on n’en a jamais fini avec le paysage celui-ci provoque une dualité avec le reste du tableau car peindre un paysage c’est aussi peindre contre l’indifférence du monde qui nous entoure.

Avril 2021

« Grand Atelier Bourgogne »

Série : Mes Lieux de Rendez-vous.
Peintures 2021, grands formats, 200×140 cm, 150×150 cm, 173×120 cm, 173×173 cm

« Le LaboArtoire à Collioure »

Série : Mes Lieux de Rendez-vous.
Peintures 2021, Petits formats, 80×60 cm,100×100 cm,120×80 cm

« Le LaboArtoire à Collioure »

Peintures avril, mai, juin 2021

Série : Mes Lieux de Rendez-vous.
Petits formats
 »Le canard cancane » 55×45 cm
 »La perdrix cacabe » 46×38 cm
 »La bécasse croule » 50×40 cm
 »La palombe caracole » Diam : 40 cm
 »Le geai cajole » 50×40 cm